Biographie de Michel-Ange : l’artiste démesuré qui a sculpté le David et peint le ciel du Vatican

Biographie de Michel-Ange : l’artiste démesuré qui a sculpté le David et peint le ciel du Vatican
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Imaginez un homme perché à 18 mètres de hauteur dans la chapelle Sixtine, le cou tordu vers l'arrière, peignant de la peinture coulant dans ses yeux pendant quatre années consécutives... Cet homme révolutionnait l'art occidental en créant l'une des œuvres les plus admirées au monde, tout en jurant qu'il était sculpteur, pas peintre.

Michel-Ange Buonarroti incarnait la démesure créative de la Renaissance italienne. Homme au caractère volcanique surnommé "Il Divino" par ses contemporains, il transformait chaque bloc de marbre en chef-d'œuvre éternel et chaque mur en théâtre de l'humanité. Son génie touche à l'universel : le David de Florence incarne la force héroïque, la Pietà du Vatican exprime la beauté divine, et la voûte de la Sixtine raconte l'histoire de la création.

Pourquoi cet artiste continue-t-il de fasciner plus de 450 ans après sa mort ? Comment un homme seul a-t-il pu révolutionner simultanément la sculpture, la peinture et l'architecture ? Découvrez l'histoire d'un génie démesuré qui repoussa les limites de l'art et de l'humanité.

Dans cette biographie complète, plongez dans l'univers de Michel-Ange, de ses origines toscanes à ses chefs-d'œuvre éternels, et comprenez pourquoi son art transcende encore aujourd'hui les siècles - un voyage au cœur de la Renaissance et du génie artistique

Michel-Ange Buonarroti : le génie universel de la Renaissance italienne

Comprendre Michel-Ange, c'est saisir l'essence même de la Renaissance italienne et découvrir comment un seul homme a pu incarner l'idéal de l'artiste complet. Loin des légendes qui entourent sa figure, la vraie histoire de Michelangelo Buonarroti révèle un créateur obsessionnel, perfectionniste et révolutionnaire qui a défini les codes esthétiques pour les siècles futurs.

Repères biographiques Héritage artistique
Nom complet : Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni
Naissance : 6 mars 1475 à Caprese, Toscane
Décès : 18 février 1564 à Rome (88 ans)
Nationalité : Florentin de la République florentine
Mouvement : Haute Renaissance italienne
Style : Réalisme héroïque et terribilità
Œuvre phare : Plafond de la chapelle Sixtine
Innovation : Fusion de l'art antique et de l'émotion chrétienne

Michel-Ange transforme chaque défi artistique en révolution esthétique, créant un langage visuel qui influence encore l'art contemporain.

Les origines de Michel-Ange : naissance d'un génie en Toscane

Dans le petit château de Caprese en Toscane, naît le 6 mars 1475 celui qui révolutionnera l'art occidental. La famille Buonarroti, descendante d'une lignée aristocratique déchue, vit modestement mais conserve fierté et ambitions nobiliaires. Le père, Ludovico Buonarroti, magistrat municipal, s'oppose farouchement aux aspirations artistiques de son fils, considérant l'art comme une activité dégradante pour leur rang social.

Le trauma fondateur - La mort précoce de sa mère : Michel-Ange perd sa mère à l'âge de 6 ans et grandit dans une famille de tailleurs de pierre qui lui enseignent le maniement du ciseau et du marteau. Cette première initiation à la sculpture marque profondément l'enfant qui découvre dans le marbre un langage plus expressif que les mots. Years plus tard, il confiera : "Avec le lait de ma nourrice, j'ai sucé les burins et les marteaux".

À 13 ans, malgré les réticences paternelles, Michel-Ange entre dans l'atelier prestigieux de Domenico Ghirlandaio à Florence. Ce maître réputé forme l'élite artistique florentine, mais le jeune apprenti se distingue rapidement par son caractère volcanique et son talent exceptionnel. C'est là qu'il se casse le nez lors d'une bagarre avec Pietro Torrigiano, cicatrice qui marquera son visage à vie et symbole de sa "terribilità" naissante.

La révélation du jardin des Médicis : En 1490, Laurent de Médicis le Magnifique remarque le talent du jeune homme et l'accueille dans son prestigieux jardin de sculptures antiques. Cette rencontre change radicalement la destinée de Michel-Ange qui découvre les chefs-d'œuvre de l'Antiquité et côtoie les plus grands intellectuels de la Renaissance : Ange Politien, Marsile Ficin et Pic de la Mirandole.

Cette formation humaniste forge la vision artistique révolutionnaire de Michel-Ange qui fusionnera beauté antique et spiritualité chrétienne.

Michel-Ange et son époque : la Renaissance italienne en pleine effervescence

L'Italie de la fin du XVe siècle vit une révolution culturelle sans précédent. Les échanges avec l'Orient enrichissent les cités italiennes, les découvertes archéologiques révèlent les trésors de l'Antiquité, et les mécènes rivalisent dans leurs commandes artistiques. Florence incarne cette renaissance : les Médicis transforment la cité en laboratoire artistique mondial.

Michel-Ange grandit dans cette atmosphère d'émulation créative où coexistent les plus grands génies : Léonard de Vinci, Botticelli, Ghirlandaio, Donatello. Chaque artiste repousse les limites techniques et esthétiques, créant une concurrence stimulante qui révèle les talents exceptionnels. La redécouverte des textes antiques et des proportions classiques inspire une nouvelle vision de l'art, plus réaliste et expressive.

Les guerres d'Italie et les bouleversements politiques créent un climat d'instabilité qui pousse les artistes à chercher protection auprès des puissants. Les papes Jules II et Léon X transforment Rome en nouvelle Athènes, attirant les meilleurs créateurs pour glorifier la chrétienté. Cette rivalité entre Florence et Rome stimule la création et permet à Michel-Ange de développer sa vision grandiose.

L'émergence de la Réforme protestante transforme progressivement le rapport à l'art religieux. Michel-Ange, témoin de ces mutations, adapte son expression artistique pour traduire les nouvelles préoccupations spirituelles de son époque. Ses œuvres tardives reflètent cette transition entre l'optimisme renaissant et les inquiétudes de la Contre-Réforme.

L'artiste miroir de son temps : Michel-Ange incarne parfaitement les contradictions de son époque - chrétien fervent fasciné par l'art païen, florentin républicain au service des papes, homme de la Renaissance annonçant le Baroque. Cette complexité nourrit la richesse et la modernité de son œuvre.

Son génie consiste à transcender ces contradictions pour créer un art universel qui parle à toutes les époques.

Les débuts difficiles de Michel-Ange : formation d'un caractère d'acier

Les premières commandes de Michel-Ange révèlent déjà son tempérament explosif et ses exigences perfectionnistes. À Rome en 1496, âgé de seulement 21 ans, il doit faire ses preuves dans une ville où règne la compétition artistique la plus féroce d'Europe. Ses premiers mécènes découvrent rapidement qu'ils ont affaire à un artiste intransigeant, capable de rompre un contrat si sa vision créative est remise en question.

Son Bacchus de 1497 illustre parfaitement cette période. Commandé par le cardinal Raffaele Riario, cette sculpture audacieuse du dieu romain ivre déplaît au prélat qui la refuse, jugeant l'œuvre trop provocante. Loin de se décourager, Michel-Ange assume pleinement cette représentation sensuelle qui annonce sa capacité à choquer et fasciner simultanément. L'œuvre trouvera finalement acquéreur chez le banquier Jacopo Galli, premier d'une longue série de collectionneurs conquis par l'audace de l'artiste.

La commande de la Pietà en 1498 représente un véritable défi technique et spirituel. Le cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas exige une œuvre d'une beauté absolue pour honorer la mémoire du roi Charles VIII. Michel-Ange, conscient de l'enjeu, travaille jour et nuit sur un bloc de marbre de Carrare, sculptant jusqu'à 20 heures par jour pour respecter l'échéance d'un an.

Ces expériences forgent le caractère légendaire de Michel-Ange : perfectionnisme obsessionnel, refus du compromis artistique, et cette fameuse "terribilità" qui impressionne autant qu'elle intimide ses interlocuteurs. Il développe sa philosophie créative basée sur l'idée que la sculpture libère la forme divine emprisonnée dans la matière.

Ces années romaines établissent sa réputation d'artiste génial mais difficile, préparant les futures confrontations épiques avec les papes.

Michel-Ange le rebelle : scandales et ruptures qui ont façonné son art

L'art de Michel-Ange divise et provoque dès ses premières œuvres. Sa vision révolutionnaire de la représentation humaine bouscule les codes artistiques et religieux de son époque. Contrairement aux artistes de son temps qui cherchent l'harmonie et la sérénité, Michel-Ange privilégie l'expression dramatique et la puissance émotionnelle, créant un style qui dérange autant qu'il fascine.

La controverse éclate véritablement avec le plafond de la chapelle Sixtine. Commandé en 1508 par le pape Jules II pour représenter les douze apôtres, Michel-Ange transforme radicalement le projet. Il impose sa vision grandiose : neuf scènes de la Genèse entourées de 300 figures, dont de nombreux "ignudi" (nus masculins) qui scandalisent le clergé. Ces corps athlétiques et sensuels dans un lieu de culte remettent en question la morale religieuse traditionnelle.

Le pape lui-même s'impatiente face aux retards et aux refus de Michel-Ange de montrer l'avancement des travaux. L'artiste travaille seul, refusant toute aide, créant une tension permanente avec ses commanditaires. Jules II menace même de le faire jeter des échafaudages ! Mais Michel-Ange tient bon, conscient de créer un chef-d'œuvre révolutionnaire.

La signature provocante de la Pietà : Vexé d'entendre des visiteurs attribuer sa Pietà à un autre sculpteur, Michel-Ange s'introduit de nuit dans la basilique Saint-Pierre et grave son nom de manière ostensible sur la sangle de la Vierge. Cette signature, unique dans son œuvre, témoigne de sa fierté et de son besoin de reconnaissance, tout en défiant l'humilité chrétienne traditionnelle.

Le Jugement dernier (1536-1541) déchaîne une polémique encore plus violente. Cette fresque monumentale présente plus de 400 personnages entièrement nus, y compris le Christ, dans une vision apocalyptique qui rompt avec l'iconographie traditionnelle. Les critiques dénoncent cette "assemblée de nus dans un lieu saint". Certains personnages seront même recouverts de drapés par la suite, surnommés ironiquement "braghettoni" (les caleçonnés).

Michel-Ange assume pleinement ces polémiques, y voyant la preuve que son art transcende les conventions pour atteindre une vérité spirituelle supérieure.

Michel-Ange révolutionnaire : l'invention de la terribilità et du grand art

Les années 1501-1512 marquent l'apogée créatif de Michel-Ange et sa transformation en révolutionnaire de l'art. De retour à Florence, il entreprend le David, défi technique considéré comme impossible : transformer un bloc de marbre abîmé et abandonné par plusieurs sculpteurs en chef-d'œuvre absolu. Cette commande symbolise parfaitement sa capacité à transcender les limitations matérielles par son génie créatif.

Le David révolutionne la sculpture de la Renaissance en abandonnant la tradition décorative pour privilégier l'expression dramatique. Contrairement au David juvénile de Donatello, Michel-Ange crée un héros de 5,17 mètres aux muscles tendus, au regard déterminé, saisi dans l'instant précédant le combat contre Goliath. Cette représentation de la force psychologique autant que physique invente un nouveau langage sculptural.

Le David de Michel-Ange : incarnation de la puissance héroïque

Achevé en 1504 après trois années de labeur, le David synthétise l'art antique et l'idéal renaissant. Michel-Ange corrige délibérément les proportions anatomiques : mains, tête et torse surdimensionnés créent un effet de puissance dramatique saisissant. Cette "disproportion volontaire" révèle sa maîtrise des effets visuels et psychologiques, anticipant l'art baroque.

La statue devient immédiatement symbole de Florence républicaine face aux menaces extérieures. Son installation devant le Palazzo Vecchio transforme l'œuvre d'art en manifeste politique, innovation majeure qui influence l'art public moderne.

La technique révolutionnaire de Michel-Ange : du marbre à l'émotion

Michel-Ange développe une approche sculpturale révolutionnaire basée sur l'idée que "la statue existe déjà dans le marbre, il suffit de libérer la forme emprisonnée". Cette conception philosophique transforme radicalement la pratique sculpturale : il travaille par soustraction directe, sans modèle préparatoire, créant un dialogue intime avec la matière.

Son innovation du "non-finito" (non-fini) apparaît dans ses œuvres tardives : surfaces partiellement polies côtoyant zones brutes, créant des effets dramatiques d'ombre et lumière. Cette technique, considérée comme moderne, influence les sculpteurs jusqu'à Rodin et au-delà.

Michel-Ange face à ses contemporains : Léonard de Vinci et Raphaël

La rivalité avec Léonard de Vinci stimule l'innovation artistique. Quand Florence commande simultanément à Michel-Ange la Bataille de Cascina et à Léonard la Bataille d'Anghiari pour décorer le Palazzo Vecchio, la confrontation révèle deux visions opposées : intellectualisme raffiné de Léonard contre puissance expressive de Michel-Ange.

Avec Raphaël, plus jeune et admiratif, les relations restent cordiales malgré la concurrence. Raphaël s'inspire des innovations michel-angesques tout en développant son style personnel, créant une émulation créative bénéfique à l'art renaissant.

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Cette période établit Michel-Ange comme référence absolue de l'art occidental, position qu'il conserve encore aujourd'hui.

Michel-Ange l'homme : entre génie torturé et spiritualité profonde

Derrière l'artiste légendaire se cache une personnalité complexe et tourmentée. Michel-Ange cultive la solitude créative, préférant l'intimité de son atelier aux mondanités florentines ou romaines. Son caractère "difficile et impossible" selon le pape Léon X, cache une sensibilité extrême et une exigence spirituelle constante qui nourrissent sa création.

Ses relations personnelles révèlent un homme profondément attaché à quelques amitiés électives. Sa correspondance avec Vittoria Colonna, marquise et poétesse, témoigne d'une relation spirituelle intense qui influence ses dernières œuvres. Cette aristocrate cultivée inspire à Michel-Ange ses plus beaux sonnets et oriente sa réflexion vers une spiritualité plus intérieure.

L'amitié passionnée avec le jeune noble Tommaso dei Cavalieri révèle la capacité de Michel-Ange à sublimer l'émotion personnelle en création artistique. Les poèmes qu'il lui dédie comptent parmi les plus beaux de la littérature italienne, révélant un talent poétique méconnu qui égale son génie sculptural.

Sa religiosité profonde transparaît dans toute son œuvre tardive. Homme de foi sincère, Michel-Ange vit douloureusement les crises spirituelles de son époque. Ses dernières Pietà expriment une spiritualité déchirée entre espoir de salut et angoisse de la damnation, reflet des préoccupations de la Contre-Réforme naissante.

Cette richesse intérieure nourrit constamment son art et explique la profondeur émotionnelle de ses chefs-d'œuvre.

Michel-Ange consacré : de la gloire de son vivant au marché de l'art actuel

Contrairement à beaucoup d'artistes, Michel-Ange connaît la gloire et la fortune de son vivant. Dès la Pietà en 1499, sa réputation dépasse les frontières italiennes. À 24 ans, il devient l'artiste le plus recherché d'Europe, situation exceptionnelle qui lui permet d'imposer ses conditions créatives et financières aux plus puissants mécènes.

La consécration absolue arrive avec l'inauguration du plafond de la Sixtine en 1512. Cette réalisation transforme Michel-Ange en légende vivante, surnommé "Il Divino" par ses contemporains. Les commandes affluent de toute l'Europe, et l'artiste peut choisir ses projets selon ses aspirations créatives plutôt que par nécessité financière.

La valeur exceptionnelle des œuvres de Michel-Ange sur le marché

Aujourd'hui, les œuvres de Michel-Ange atteignent des valorisations exceptionnelles sur le marché de l'art international. Leur extrême rareté - la plupart des sculptures et fresques sont conservées dans des musées ou monuments - rend chaque attribution nouvelle sensationnelle.

Période Valeur moyenne Record de vente
De son vivant (1475-1564) Commandes exceptionnelles : 450-3000 ducats d'or Tombeau de Jules II : 10 000 ducats prévus
Reconnaissance posthume (1564-1900) Œuvres inestimables, propriété d'institutions Aucune vente, patrimoine protégé
Marché contemporain (1900-2024) Dessins : 500 000€ à 5 millions€ Le Christ ressuscité : 8,1 millions £ (2000)

Ces valorisations reflètent non seulement la rareté mais aussi l'influence continue de Michel-Ange sur l'art contemporain.

La mort de Michel-Ange en 1564 : naissance d'un mythe artistique éternel

Michel-Ange s'éteint le 18 février 1564 à Rome, à l'âge exceptionnel de 88 ans, après avoir consacré ses dernières années à la reconstruction de la basilique Saint-Pierre. Sa mort marque la fin de la Haute Renaissance et le début de sa transformation en mythe artistique universel. Il laisse inachevée sa dernière Pietà Rondanini, testament poignant d'un créateur qui sculptait encore quelques jours avant sa disparition.

Ses funérailles à Rome attirent une foule immense, témoignage de la vénération populaire. Mais conformément à ses volontés, son corps est secrètement transféré à Florence où il repose dans l'église Santa Croce, monument à la gloire des grands Florentins. Cette translation symbolise l'attachement indéfectible de l'artiste à sa cité natale.

L'influence de Michel-Ange sur l'art contemporain et moderne

L'héritage artistique de Michel-Ange transcende les siècles et les mouvements. Son influence se retrouve chez Bernini qui développe la théâtralité baroque inspirée de la "terribilità" michel-angélesque. Rodin redécouvre la puissance expressive du "non-finito" et l'adapte à la sensibilité moderne. Plus récemment, des artistes contemporains comme Ai Weiwei ou Jeff Koons s'inspirent de sa capacité à transformer l'art en manifeste.

L'architecture moderne conserve les leçons de Michel-Ange : Le Corbusier étudie la coupole de Saint-Pierre, Frank Gehry s'inspire de ses innovations spatiales. Cette influence continue prouve la modernité anticipatrice du génie renaissant.

Comment reconnaître l'influence de Michel-Ange aujourd'hui : Observez dans l'art contemporain la recherche du monumentalisme expressif, l'usage dramatique de l'espace, la valorisation du corps humain comme vecteur d'émotion, et cette ambition de créer des œuvres qui transcendent leur époque pour devenir universelles.

Où découvrir Michel-Ange aujourd'hui : guide des collections mondiales

Les chefs-d'œuvre de Michel-Ange constituent un pèlerinage artistique exceptionnel. À Florence, la Galerie de l'Académie conserve le David original dans un écrin architectural conçu spécialement. À Rome, la basilique Saint-Pierre abrite la Pietà et la chapelle Sixtine offre l'expérience spirituelle et esthétique la plus intense. Le musée du Bargello à Florence présente les premières œuvres, révélant l'évolution du génie créatif.

Cette géographie michel-angélesque permet une découverte progressive de l'artiste, de l'apprenti prodige au maître absolu.

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Questions fréquentes sur Michel-Ange Buonarroti

Qui était vraiment Michel-Ange et d'où venait-il ?

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni naît le 6 mars 1475 dans une famille de petite noblesse toscane déchue à Caprese. Orphelin de mère à 6 ans, il grandit chez une nourrice dans une famille de tailleurs de pierre qui lui enseignent le maniement des outils de sculpture. Cette origine modeste explique son attachement viscéral au travail manuel et sa philosophie selon laquelle "l'art naît de la peine et du labeur".

Comment Michel-Ange a-t-il appris son art et qui l'a formé ?

Michel-Ange suit un parcours de formation exceptionnel : apprentissage chez Domenico Ghirlandaio (1488-1490), puis protection de Laurent de Médicis le Magnifique qui l'initie aux chefs-d'œuvre antiques dans son jardin de sculptures. Cette double formation - technique artisanale et culture humaniste - forge sa vision révolutionnaire fusionnant savoir-faire traditionnel et innovation esthétique. Il complète sa formation par l'étude directe des maîtres : Donatello, Ghiberti, et surtout l'art antique qu'il copie et réinterprète.

Qu'est-ce que la "terribilità" de Michel-Ange et en quoi était-elle innovante ?

La "terribilità" désigne cette qualité unique de Michel-Ange à inspirer une crainte mêlée d'admiration chez les spectateurs de ses œuvres. Cette innovation esthétique rompt avec l'harmonie sereine de l'art renaissant pour privilégier l'expression dramatique et la puissance émotionnelle. Techniquement, elle se traduit par l'exagération des proportions (mains et tête surdimensionnées du David), les contorsions expressives des corps, et cette capacité à représenter l'effort physique et psychologique dans le marbre.

Pourquoi Michel-Ange était-il si célèbre et reconnu de son vivant ?

Michel-Ange atteint une gloire exceptionnelle grâce à trois facteurs : innovation technique révolutionnaire (capacité à sculpter des œuvres considérées comme impossibles), polyvalence artistique unique (excellence simultanée en sculpture, peinture, architecture et poésie), et vision dramatique moderne qui fascine ses contemporains. Ses œuvres répondent parfaitement aux ambitions grandioses de la Renaissance italienne. Dès 25 ans, il devient l'artiste le plus recherché d'Europe, situation qui lui permet d'imposer ses conditions créatives.

Combien valent les œuvres de Michel-Ange aujourd'hui ?

Les œuvres de Michel-Ange atteignent des valorisations exceptionnelles mais restent extrêmement rares sur le marché. Ses principales sculptures et fresques appartiennent à des institutions (Vatican, musées nationaux). Seuls les dessins préparatoires apparaissent occasionnellement en vente : de 500 000€ à 5 millions€ selon l'importance. Le record appartient au "Christ ressuscité" vendu 8,1 millions £ en 2000. Cette rareté et ces valorisations reflètent son statut d'artiste absolu dont l'influence traverse les siècles.

Quel est l'héritage artistique de Michel-Ange sur l'art contemporain ?

L'influence de Michel-Ange sur l'art contemporain reste majeure à travers plusieurs innovations : le monumentalisme expressif (œuvres qui impressionnent par leur échelle et leur puissance émotionnelle), la technique du "non-finito" reprise par Rodin et les sculpteurs modernes, l'art comme manifeste (capacité à transformer l'œuvre en symbole politique ou spirituel). Des architectes comme Le Corbusier aux artistes contemporains comme Ai Weiwei, tous puisent dans son approche révolutionnaire de l'espace et de l'expression humaine.

Michel-Ange aujourd'hui : pourquoi son génie continue de nous fasciner

Plus de 450 ans après sa disparition, Michel-Ange demeure l'incarnation absolue du génie artistique. Son œuvre transcende les siècles parce qu'elle touche à l'universel humain : la recherche de beauté, l'expression de l'émotion, la quête spirituelle et cette aspiration éternelle à dépasser nos limitations. Chaque nouvelle génération redécouvre dans ses créations des échos à ses propres préoccupations.

Son modernité tient à sa capacité visionnaire : Michel-Ange anticipe l'art baroque par sa théâtralité, annonce l'art moderne par son expressionnisme, et préfigure l'art contemporain par sa dimension conceptuelle. Le David reste symbole de résistance héroïque, la Pietà exprime la douleur universelle, et la Sixtine raconte l'histoire de l'humanité avec une force dramatique inégalée.

Au-delà de l'admiration esthétique, Michel-Ange nous enseigne l'exigence créative absolue et le refus du compromis artistique. Son exemple inspire tous ceux qui aspirent à transformer leur passion en excellence, leur vision en réalité concrète. Sa démesure créative nous rappelle que l'art véritable naît de l'ambition de dépasser l'impossible.

L'inspiration michel-angélesque pour notre époque : Découvrir Michel-Ange, c'est comprendre que le génie naît de la rencontre entre technique maîtrisée, vision personnelle et audace créative. Son héritage nous encourage à cultiver notre propre excellence, à refuser la médiocrité, et à croire en notre capacité de créer quelque chose d'exceptionnel et d'éternel.

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